»Respecter les
engagements « sans déforestation »«
Les avantages de l’introduction des cultures intercalaires pour les plantes
pérennes sont nombreux, notamment en termes de rentabilité. La même surface de
terre avec moins de plantes de café ou de cacao peut fournir des rendements
respectifs inférieurs.
Cette perte est compensée par la récolte des cultures supplémentaires. Les
systèmes agroforestiers peuvent atteindre des rendements combinés plus élevés
et une meilleure viabilité économique que les monocultures. Les investissements
initiaux sont généralement plus élevés pour les systèmes de cultures
intercalaires. Toutefois, grâce à l’écosystème sain des plantations
intercalaires, les cultures pérennes sont plus résistantes dans le temps et peuvent
produire plus longtemps. Les agriculteurs tirent profit des cultures
secondaires en tant que sources d’alimentation pour le ménage ou en tant que
sources de revenus supplémentaire lorsque le marché pour ces produits est
accessible.
Les avantages à
long terme
Les cultures intercalaires laissent plus de racines dans le sol, améliorent
la santé du sol et la productivité de l’exploitation à long terme. Les racines
des arbres protègent le sol contre l’érosion. Les feuilles tombées améliorent
la teneur en humus et la vie du sol.
Les arbres favorisent généralement l’infiltration de l’eau et la capacité
de rétention de l’eau des sols. Ils peuvent réduire la transpiration de la
vapeur et améliorer le microclimat dans les plantations, en plus de séquestrer
le carbone et d’atténuer le changement climatique.
Les considérations
à long terme
Les légumineuses réduisent les besoins en engrais car elles fixent l’azote
atmosphérique et augmentent sa disponibilité pour les autres cultures. Par
rapport aux monocultures, les systèmes du café et du cacao bio-diversifiés
comptent davantage de pollinisateurs et d’organismes bénéfiques. Dans un tel
écosystème, l’incidence des ravageurs et des maladies est plus faible.
La complexité croissante des cultures intercalaires exige non seulement une
charge de travail initiale élevée, mais
aussi davantage de connaissances, de compétences techniques et de la capacité
d’évoluer en permanence et d’adopter des décisions.
La gestion du
paysage
Pour que l’agriculture régénératrice ait un impact plus important, il faut
aller au-delà de l’exploitation individuelle. Il faut adopter des approches
paysagères et de gestion lorsque l’on aborde des questions environnementales,
sociales et climatiques cruciales qui dépassent les limites de l’exploitation
individuelle pour s’étendre aux communautés et aux forêts environnantes.
Nous devrions intégrer les cultures intercalaires et relier d’une manière
fonctionnelle l’utilisation intensive des terres avec des zones à haute valeur
écologique. Il s’agit d’une meilleure option pour atteindre les objectifs
multiples de la sécurité alimentaire et de la biodiversité.