Le voyage commence lorsque le
fruit du karité tombé à terre est ramassé et rapporté à la maison. C’est à ce
moment-là que l’ingéniosité entre en jeu, car les poules sont autorisées à
cueillir les fruits restants sur les coques, afin de ne rien gaspiller. Les
fruits restants sont étuvés et les coques sont méticuleusement séchées sur des
surfaces en ciment. Une fois séchées et triées, les noix de qualité triple A
sont acheminées vers l’usine de broyage, où elles sont torréfiées pour extraire
les huiles précieuses qui composent le beurre de karité.
Après la torréfaction, les noix
de karité sont étalées sur du ciment pour refroidir avant de retourner au
moulin pour un second broyage, ce qui donne une substance visqueuse presque
prête à devenir du beurre de karité. L’eau est habilement malaxée dans la pâte
de karité pour obtenir la consistance idéale, facilitant la coagulation des
huiles en beurre de karité.
Séchage des graines
Le processus de séchage des
graines comporte une série d’étapes. Les poules aident à extraire les fruits
restants des enveloppes, et ce qui reste est bouilli pour enlever la chair
restante et stériliser les graines. L’eau riche en nutriments issue de ce processus
est réutilisée pour nourrir les jardins et les plantes de la communauté. Une
fois séchées, les coques sont étalées sur des surfaces propres, soigneusement
surveillées pendant la saison des pluies pour s’assurer qu’elles ne sont pas
affectées par les tempêtes de pluie, qui pourraient entraver le processus de
séchage ou compromettre la qualité des noix de karité.
La transformation des graines
séchées en pâte de karité est un processus méticuleux. Après un lavage et un
triage minutieux, les graines sont à nouveau séchées. Les graines certifiées
biologiques sont séchées sur du ciment ou des bâches pour éviter toute
contamination. Les noix de qualité inférieure sont retirées et utilisées comme
combustible. Les noix de qualité triple A, méticuleusement séchées et triées,
sont chargées dans de grandes bassines, chacune pesant plus de 60 livres ou 30
kilogrammes, et transportées sur la tête des femmes jusqu’au moulin de broyage.
Broyage et torréfaction
Traditionnellement, les noix de
karité étaient broyées à la main à l’aide d’un gros mortier et d’un pilon.
Aujourd’hui, un moulin permet de rationaliser cette tâche, en transformant les
noix en une mouture grossière, les préparant ainsi à la torréfaction. Le
processus de torréfaction, souvent alimenté par des cosses et des noix de
karité jetées, est effectué en toute sécurité à l’aide de torréfacteurs
spécialement conçus, qui permettent aux femmes de s’asseoir loin du feu et
d’actionner une manivelle, ce qui rend le travail plus facile à gérer et
éliminer la proximité des flammes.
Fabrication du beurre de karité
Pour créer le beurre de karité,
les noix moulues sont malaxées avec de l’eau dans le cadre d’un processus
délicat, en ajoutant juste ce qu’il faut pour obtenir la consistance parfaite
pour fouetter et coaguler les huiles de karité. Au fur et à mesure que l’on
ajoute de l’eau, les huiles de karité coagulées remontent à la surface, tandis
que l’eau et les solides se séparent, ce qui donne une masse blanchâtre et
duveteuse. Une fois les impuretés soigneusement éliminées, le beurre de karité
fini est filtré, couvert et laissé à refroidir et à se solidifier avant d’être
emballé pour l’expédition.
Chaque étape de ce processus
contribue à la durabilité et à l’ingéniosité. Les coquilles qui protègent les
graines sont utilisées pour les feux de cuisson, les résidus des noix de karité
fouettées sont transformés en boules de cuisson et les impuretés recueillies à
la surface sont réutilisées pour créer du savon noir et du combustible pour les
lanternes. L’engagement de Baraka en faveur d’une économie circulaire garantit
que rien n’est perdu au cours de ce remarquable voyage de la noix de karité au
beurre de karité.