La pomme de terre est l’une des
principales cultures vivrières et commerciales de l’Afrique subsaharienne, mais
elle est confrontée à de nombreux défis. Le flétrissement bactérien de la pomme
de terre est un problème majeur.
Les rendements de la pomme de
terre en Afrique sont faibles et sont principalement causés par une forte
pression des maladies, un manque de semences propres, une mauvaise fertilité et
santé du sol et une mauvaise gestion des cultures. En Uganda, au Kenya et en
Éthiopie, le rendement réalisable est d’environ 10 tonnes par hectare, alors
que le rendement potentiel se situe entre 30 et 35 tonnes par hectare. La
maladie se propage par le sol et affecte également les semences. En Afrique, la
situation est aggravée par le manque de connaissances des agriculteurs sur les
questions clés de la santé et de la gestion des sols.
Biologie de la maladie
Dans les exploitations agricoles,
la maladie est identifiée par un processus de diagnostic appelé test du
suintement bactérien. La tige d’une plante flétrie est coupée et suspendue dans
un verre d’eau claire et si la plante est infectée, on voit le suintement
bactérien s’échapper de la tige.
Le flétrissement bactérien est
une maladie transmise à la fois par les semences et par le sol, qui se
développe dans les champs pendant des longues périodes, tant qu’il y a un hôte
pour la soutenir. Elle est plus fréquente chez les pommes de terre et les
cultures de la même famille.
La maladie peut également
survivre dans la plante sans présenter de symptôme, ce qui peut la faire passer
inaperçue à l’œil nu et la propager dans d’autres régions par le biais des
semences, d’où la nécessité de faire preuve de prudence.
Gestion du flétrissement
Des recherches ont été menées
pour introduire des agents de biocontrôle qui aident à supprimer le
flétrissement bactérien. Cinq agents de biocontrôle se sont révélés capables de
supprimer le flétrissement bactérien jusqu’à 80 %. Ils sont utilisés en combinaison
avec d’autres mesures de contrôle.
La lutte contre le flétrissement
bactérien doit se concentrer sur trois domaines principaux: l’élaboration d’un
programme de rotation des cultures pour lutter contre la maladie,
l’amélioration de la fertilité du sol et la fourniture du matériel de
plantation propre.